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Les machines à la rescousse des batteurs de metal ...

Les machines à la rescousse des batteurs de metal ... sur Quatre Sans Quatre

Les batteurs de metal ne tiennent plus le coup ... c'est en tout cas ce qu'affirme le Wall Street Journal, dans un article publié tout récemment (que je vous invite à lire - il y a une très jolie vidéo avec), montrant les dérives auquelles certains groupes s'adonnent, passant plus de temps à faire des copier / coller en studio et à user de subterfuges numériques sur scène qu'a jouer de leur instrument.


Le problème ne concerne pas que les petits groupes

Ou pourrait croire que le problème se limite aux groupes émergents, essayant d'imiter leurs modèles et idoles sans forcement en avoir les moyens techniques. Le souci, c'est que de plus en plus de groupes justement connus pour leur technicité produisent des disques qui sont, en la matière, impossibles à jouer sans subterfuges, que ce soit à l'enregistrement ou en live.

La faute à un concours de qui-qui-a-la-plus-grosse qui dure depuis toujours, parfois au détriment de la musique, cristalisé par l'attente toujours plus forte du public qui est désormais habitué à un standard de qualité et de technicité au dessous duquel il est désormais impossible de redecendre.


Le "tout naturel" comme argument promo

Certains groupes prennent le contre pied. C'est le cas par exemple de Trivium qui, dans la promo de son album Shogun, n'hésite pas à mettre en avant le fait qu'ils ont enregistré chaque piste en prise directe, et de critiquer les modes d'enregistrement actuel.

Si cette démarche est tout à fait honorable, elle constitue en tout cas un vrai bon argument marketing auprès des puristes, qui, s'ils sont comme la très grande majorité des gens incapables de faire la différence entre une même partie de guitare jouée deux fois ou copiée collée, sont en tout cas très contents de savoir que ce n'est pas deux fois strictement la même.


La variet' et l'auto-tune

L'article du Wall Street Journal est très bien fait et soulève une problématique intéressante : seulement, il serait réducteur de se concentrer uniquement sur le metal pour parler de ce phénomène.

En effet, vous remarquerez qu'il est bien commode que "l'auto-tune" soit à la mode depuis quelques années, permettant à des vedettes toutes fraiches et écervelées de pousser leur premier tube sans avoir ne serait-ce que le sens du rythme.

Cette technique dépasse même la triche : quand on triche, on essaie de coller au vraissemblable. L'auto-tune a permis de s'affranchir de cette limite, puisqu'il a rendu acceptable le fait de proposer comme ligne de chant un son totalement mouliné numériquement.

Bref, l'utilisation de subterfuges numérique n'est pas propre au style musical, mais à l'époque : il est dans l'air du temps de vouloir tout, tout de suite, quitte à passer outre les "règles de l'art" mais surtout, sans travailler !

Allez, j'arrête de faire mon vieux con, et je vous laisse en bonne compagnie, avec des "vrais de vrais" !


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